| La France est le deuxième pays aéronautique au monde, et les français en sont fiers.
Lincroyable affluence à chaque meeting le démontre. « Nos » Airbus, Rafale, Jodel, Ariane, sont des symboles de fierté nationale et il est remarquable de constater que les métiers de laéronautique arrivent en tête des choix des jeunes ingénieurs, contrairement à ce que lon observe dans nombre de pays voisins. Laéronautique représente une contribution essentielle à léconomie nationale : pensons à lindustrie, aux ateliers, aux transports, à la Défense, aux loisirs, à la formation, et à tous les effets, induits en amont et en aval, y compris sur les plans culturel et social.
Pour que cet harmonieux phénomène perdure, surtout en période de crise, il faut en préserver les moyens. Ces moyens, ce sont des avions, des pilotes et des terrains. Sil manque un élément de ce triptyque, laviation française périclitera irrévocablement.
Il y a plus de 450 terrains en métropole, dont environ 400 ouverts à la circulation aérienne publique, cest-à-dire ayant une vocation de service public. La densité de ce réseau national que nos aînés ont constitué en un peu plus dun siècle nest pas un luxe ou un patrimoine suranné. Elle contribue à la sécurité, à lattrait des territoires. Elle est aussi un facteur dégalité des chances, puisque chaque jeune Français ou Française peut trouver près de chez lui un aéroclub, et donc une école de pilotage lui permettant dentamer une carrière aéronautique.
Quen sera-t-il pour les générations futures?
En 2007, dans le cadre de la loi de décentralisation, 140 de ces terrains qui appartenaient à lÉtat ont été cédés aux collectivités territoriales, comme dautres équipements dont les routes nationales. Lambition était de favoriser leur développement et de rapprocher les usagers des gestionnaires.
La plupart des transferts se sont bien passés. Les rapports entre les nouveaux propriétaires et les différents usagers ont été rapidement et harmonieusement établis. Par contre, dans certains cas, le transfert donne lieu à de graves déviances, quil faut relever et combattre :
- des loyers et redevances sont considérablement augmentés (parfois multipliés par 10), mettant en difficulté les clubs, qui, rappelons-le, fonctionnent grâce au bénévolat et sans but lucratif, sous légide dune fédération reconnue dutilité publique; - des terrains sont fermés ou menacés de fermeture, car il sagit de récupérer les lieux pour y installer des équipements plus «électoraux», sans souci de relocaliser convenablement et préalablement les activités aéronautiques expulsées, quand bien même elles seraient centenaires.
Ces derniers cas, de loin les plus préoccupants, sont le symptôme dune gangrène qui, si elle se propage, mettra en péril toute notre aéronautique. La tentation est en effet grande pour un élu, sous la pression de promoteurs avides, de récupérer ces beaux terrains plats pour en faire des horreurs architecturales, de tristes zones commerciales qui défigurent lentrée de nos villes. Cest une vision étroite, à court terme, et dune certaine manière, cest un abus de bien public!
Pour faire barrage à de tels projets dévastateurs qui menacent le tissu aéronautique, il est indispensable que toute la communauté aéronautique de ce pays se mobilise dans lunité. Nous ne prônons pas pour autant une opposition stérile et systématique, et sommes bien conscients que les terrains cédés par lÉtat avaient des dimensions très supérieures aux besoins du monde des sports de lair : une piste de 800 à 1000 m, même en herbe et sans balisage spécial, un parking, des hangars et un club-house pour chaque activité implantée suffisent au développement de nos activités. Bien sûr, les conditions réglementaires régaliennes doivent aussi rester raisonnables, et lÉtat, à présent dégagé de ses responsabilités de propriétaire, nexige pas des nouveaux titulaires ce quil nétait pas hier en mesure dassumer!
Une certitude demeure : quand une ville de France perd son aérodrome, cest le début du déclin aéronautique de la cité, de la région. Et cela annonce, au bout du compte, le déclin aéronautique de notre pays.
Face à ce nouveau péril, un seul mot dordre : aviateurs, ulmistes, vélivoles, parachutistes, aéromodélistes de toutes les régions, unissons-nous : nous avons sauvé Aspres et Colmar, Il faut sauver Romilly, Charleville, et les autres!
Avec le renfort du CNFAS (Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives) et de toute la communauté de laviation légère, la FFA et ses 41000 pilotes sauront soutenir les clubs menacés à chaque fois quil le faudra : raisonnablement, mais fermement!
Bons vols tout de même!
Jean-Michel Ozoux Président FFA (2009-2017) Edito paru dans « Info Pilote » de Juillet 2009. |
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La Communauté de Communes (CdC) a été bénéficiaire du transfert, soit 200 hectares. La fermeture a été demandée en 2009 par la CdC. Courant janvier 2010, la fermeture de la piste Nord/Sud est décidée. lobbying du bénéficiaire pour accélérer la procédure (par voix de presse et de saisine des autorités aéronautiques). en instance
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Constitution dune association dusagers. Mobilisation de lassociation des usagers, de la FFA et du Comité régional aéronautique. Réunion à Vatry le 22 septembre 2009, entre la DGAC, les utilisateurs, et le Comité régional (CRA). Réunion courant octobre 2009 à la Sous-préfecture avec le bénéficiaire pour proposer une nouvelle piste au sud de laérodrome représentant 5 hectares sur les 200 disponibles (projet validé par les autorités aéronautiques et permettant de faire cohabiter le projet du bénéficiaire avec le maintien sur site des activités aéronautiques et sportives), Prochaine réunion au 1er trimestre 2010. |
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Le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) a été bénéficiaire du transfert en 2006. Aujourdhui, il sagit de la Communauté de Communes OSARTIS. Plateforme sans aéro-club mais très utilisée par les aéro-clubs voisins, par les avions privés, et les ULM. Des contacts entre la FFA et le SIVU via le Président du Comité Régional Aéronautique Nord Pas de Calais qui suit lévolution de ce terrain. |
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Réunion entre le Président du Comité et le Député Maire de Douai. Ce dernier étant prêt à investir pour y conserver le terrain, qui bénéficie à sa commune. Il en a fait la demande officielle. Bravo ! |
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Fermeture annoncée par le Maire de Yutz (bénéficiaire du transfert) au 31 décembre 2009.
Laéro-club a refusé de signer une convention proposé par le maire qui imposait aux usagers de quitter les lieux au 31 décembre 2009). Depuis il ny a plus de contact entre le bénéficiaire et laéro-club de la plateforme.
Information de la Déléguée Territoriale DGAC (qui relaie en permanence le discours du Directeur Général de lAviation Civile) qui exige une solution de remplacement.
Le Maire de Yutz a reçu un courrier du Ministre pour lui rappeler quil y avait une procédure en cours, et que le terrain ne serait éventuellement mis à sa disposition quà lissue de cette procédure. |
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Courriers adressés tant par la FFA que le Comité régional au Maire de Yutz.
Rencontre avec le Maire le 17 août 2009.
Courrier pour réaffirmer la position de la FFA.
Réunion prévue entre les Maires de Yutz et Lommerange.
Cette dernière commune était pressentie pour éventuellement accueillir un nouveau site mais, sans succès. Le combat continu. |
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Le Département des Ardennes a été bénéficiaire du transfert en 2006.
Très belle plateforme fonctionnelle.
Audit auprès des utilisateurs de la plateforme, dautres personnes sont également entendues.
Le Conseil Général étudie plusieurs scénarios sur la future « rocade » qui est envisagée à proximité de laérodrome. |
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Courriers adressés tant par la FFA que par son Comité régional au Conseil Général (sans réponse à ce jour).
Fly-in organisé sur place au printemps 2009
Réunion avec le Président de Région et le Président notre Comité Régional de Champagne-Ardenne.
Attente dune solution de remplacement. |
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La Mairie de Colmar est propriétaire de laérodrome (105 hectares) et confie la gestion à la Chambre de Commerce et dIndustrie.
En 1991, une convention a été signée entre la Mairie et le Ministre chargé de lAviation Civile.
En mars 2001, le Maire de Colmar demande la fermeture de laérodrome et refuse la relocalisation des activités aéronautiques et sportives.
Courant 2003, le Maire propose le site de laérodrome comme site dimplantation dun projet de centre pénitentiaire ! Le projet sera finalement et heureusement abandonné.
Décembre 2006 (soit six ans plus tard), un compromis (à la demande du Ministre chargé de lAviation Civile) est trouvé entre le propriétaire et les usagers suivant lequel, les activités aéronautiques sont regroupées sur le côté Est de laérodrome. Le côté Ouest est laissé libre pour dautres projets (une cinquantaine dhectares).
A cet effet, un protocole a été signé le 6 décembre 2006 entre la Mairie et les usagers, mais la vigilance reste de mise. |
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Constitution dune association dusagers,
Appui de la FFA |
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